EN QUOI CES CONTES APPARTIENNENT AU GENRE DE L'APOLOGUE ET COMMENT S'INSCRIVENT-ILS DANS LE MOUVEMENT DES LUMIÈRES?
→ Histoire des voyages de Scaramentado écrite par lui même - Voltaire
➤ Ce conte de Voltaire appartient au genre de l’apologue car il
contient toutes les caractéristiques requises. En effet Voltaire présente un
récit court, plaisant grâce à son histoire amusante où l’on suit un italien
parcourir une partie du monde sans trouver de contrées lui plaisant et
racontant ses mésaventures dans chacun de ces endroits.
Mais ce récit comporte aussi une critique sur les rites des pays
visités car chaque endroit où il se rend il découvre des violences toutes plus
terribles les unes que les autres, souvent perpétrés par l’Église.
On retrouve donc ici l’objectif de l’apologue : plaire pour
instruire.
Ce conte s’inscrit aussi directement dans le mouvement des Lumières
car en parlant des violences dans les pays européens ils veut montrer l’intolérance
de L’Eglise et la pointe du doigt comme une initiatrice de nombreuses
violences, l’auteur montre donc a ses lecteurs que l’obscurantisme religieux
peut être dangereux et qu’il faut le combattre tout comme les nombreux
souverains tyranniques aussi présents dans le conte.
→
Ziméo - Saint Lambert
➤ À travers une histoire très
ironique sur la traite des esclaves, l’auteur arrive à faire comprendre aux
lecteurs que l’esclavage est inhumain et que les esclaves devraient avoir les
mêmes droits que leurs maitres. Cette réflexion est très inhabituelle pour un
récit du XVIIIe ou l’esclavage est ancré dans les mœurs. Saint Lambert arrive à
faire réfléchir le lecteur qui peut se poser des questions sur la traite des
esclaves, après avoir lu ce livre. Encore une fois ce récit est un produit
direct de la réflexion des Lumières qui veut
supprimer les inégalités sociales.
En argumentant pour le droit des esclaves à travers une histoire
amusante, ce récit est donc un apologue.
→
Madame de La Carlière - Diderot
➤ Ce récit concentre plusieurs
des préoccupations principales de Diderot.
Il révèle tout d'abord sa
mauvaise opinion de l’habitude de critiquer sans connaître toutes les
informations. Le titre de la première édition fut d'ailleurs: «L'inconséquence
du jugement public de nos actions particulières». Confrontant leur point de
vue, les deux narrateurs anonymes offrent au lecteur un dialogue quelques fois
cynique mais comportant aussi des touches d’humour ce qui donne au récit un ton
léger pour un sujet grave de l'époque : l'adultère. L'importance des rumeurs
est aussi dénoncée et la fin du récit nous le prouve. La cour est considérée
comme un spectacle que le peuple observe. L’auteur présente donc un apologue
s’inscrivant dans le courant des Lumières avec ce conte doublé d’une morale
amoureuse et d’une morale sur les rites de la Cour.
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