REPRÉSENTATIONS ET PERCEPTIONS DU MONDE PAR LES EUROPÉENS DU MONDE AU XVIIIème SIÈCLE
→ La caractérisation des populations comme les Chinois, les Américains et les Africains.
➤ Les
Européens ont exprimés leurs points de vue sur les autres cultures dans de
nombreux récits de voyage notamment.
Mais en étudiant certains de ces récits
ont peut voir que l’opinion est divisée. Au temps des Lumières la Chine est
très apprécie par les philosophes français.
Certains auteurs comme Voltaire font
l’apologie continue de la société chinoise, la considérant comme une culture
très rationnel au contraire, d’autres comme Malebranche s’opposent a cette vision
jugeant la Chine comme une culture conduisant a l’athéisme (Entretien
d’un philosophe chrétien avec un philosophe chinois 1707).
![]() |
| Nicolas Malebranche (1638-1715) |
Les avis se partagent sur d’autres régions, notamment
sur l’Afrique ou au siècle des Lumières le débat fait rage au sujet des
esclaves. Une grande partie des philosophes sont en effet engagés dans la lutte
des droits des esclaves, considérant les Africains comme des humains et non
comme des marchandises. Saint Lambert défend cette cause dans son conte Ziméo, ne parlant pas des Africains
comme des sauvages mais bien comme des individus égaux aux Blancs. Cette
vision est malheureusement très peu soutenue en France tout comme dans les autres pays
européens ou le commerce triangulaire est un revenu important pour de nombreux
pays comme l’Angleterre. Malgré ces nombreux écrits, la mentalité ne change pas beaucoup
et le sort des Africains reste le même voyant de plus en plus d’esclaves partir
de force dans le reste du monde.
![]() |
| Le commerce triangulaire au 18ème siècle |
![]() |
| Benjamin Franklin (1706-1790) |
→ D'où vient la figure du Bon Sauvage? Comment est-il devenu un mythe?
➤
Le mythe
du Bon Sauvage nous serait venu de Rousseau dans son Discours sur l’origine de
l’inégalité parmi les hommes et l’Émile (traité sur l’Éducation). Le mythe du bon sauvage
est l'idéalisation de l'homme à l'état de nature. Cette théorie veut démontrer que dans la nature l’Homme
est heureux et bon mais la civilisation le rendrait mauvais, elle symbolise
donc la perversion. L’homme
naît bon, c’est la
société qui le déprave selon Rousseau
Dans la nature
l’Homme serait plus heureux car il est comblé facilement et il se contente de
peu.
Ce mythe a été repris de nombreuses fois comme par Diderot dans Supplément
au voyage de Bougainville ou
encore par Montaigne dans Des Cannibales.
→ Quels rôles ont joué les récits de voyage dans l'évolution de la vision de l'Homme et dans la formation de l'esprit critique?
➤ Les récits de voyages sont de plus en
plus nombreux à cette époque. Ces récits, très appréciés du public, véhiculent
l'image idyllique des peuples sauvages et leur bonheur semble incontestable :
ils sont vigoureux, simples, généreux, libres de toute contrainte sociale ou
politique, ils sont ignorants de toute civilisations. L’idée de religion est
abstraite, ils se contentent de croire en une volonté suprême. Ces peuples
nouveaux ne sont pas considérés comme inférieurs à l'homme civilisé, au
contraire, les philosophes les admirent et s’en inspirent. Ces peuples
révolutionnent leur façon de penser mais comme le Bon Sauvage ces récits sont
très souvent des mythes utopiques. Comme Diderot dans le , où à travers le récit d’un voyage dans une société
tahitienne utopique, l’auteur remet en question les principes de sa société
actuelle : le droit naturel, les lois, Dieu, la morale. En s’imaginant un monde
parfait au delà des frontières les philosophes arrivent a porter un œil plus
critique sur la société française vu comme superficielle et corrompue et voit
les indigènes souvent jugés de sauvages et d’inférieurs comme la solution à
leur problèmes sociaux.
![]() |
| Planisphère datant du 18ème siècle |




